7 techniques efficaces pour devenir un leader

Un vrai, pas un petit chef qui abuse de son pouvoir. Vous en connaissez probablement des comme ça. Le fils du grand patron qui abuse de l’autorité qu’on lui a donné. Il n’a qu’un titre, mais il ne dupe personne : personne ne le considère comme un vrai leader.

A l’inverse, vous n’avez pas besoin du titre officiel de leader pour vous comporter comme tel. Pas besoin de ça pour qu’on sollicite votre avis, pour que vos paroles soient écoutées et que vos conseils soient suivis et appliqués.

Qu’est-ce qui distingue le vrai leader de l’escroc ? Vous trouverez sur le marché nombre de guide sur le leadership, le charisme. Tous les mois, un célèbre magazine de management vous donne les clefs pour être respecté et respectable dans votre costume de big boss, ou d’apprenti maître du monde.

Mais concrètement, avec un peu de bon sens, vous pouvez vous en sortir facilement ! Voici 7 techniques à appliquer pour devenir un leader naturel.

 

1. Inspirez les autres

Des lendemains qui chantent

Probablement la partie la plus dure, alors autant commencer avec elle. Vous avez déjà travaillé avec des gens qui avaient une vision ? Une vraie vision qui va au-delà du simple trimestre ou de l’année à venir ? C’est rafraîchissant, c’est plaisant, c’est un bonheur.

C’est un vrai plaisir de savoir qu’on bosse avec des personnes qui ne se font pas balader à gauche à droite. Qui n’ont pas d’hésitation. Qui même pendant la tempête savent garder un cap, parce qu’ils ont une vision précise de ce que sera l’avenir une fois le ciel dégagé.

 

Savoir se serrer la ceinture

On manage bien quand on sait être exemplaire. Quand des grands patrons demandent à être imposés davantage, on sent bien le coup médiatique. C’est trop gros pour être vrai.

Mais quand votre boss fait des horaires impossibles avec vous, à vos côtés, quand au lieu de partir en séminaire en 1ère classe vous voyagez en Lada, quand lui-même décide de s’asseoir sur sa prime pour récompenser en priorité ses équipes, là vous savez que vous avez à faire à un véritable leader.

Un vrai leader sait donner les coups de pédales explosifs quand il le faut pour laisser la concurrence derrière dans la dernière ligne droite. Le leader qui inspire est dans le même bateau que ses employés, et c’est pour ça qu’il est respecté, quand ce n’est pas carrément de l’admiration.

 

Savoir rectifier la trajectoire

Lorsque les lendemains qui chantent sont un peu à la bourre, lorsque l’avenir radieux qui était promis aux jeunes diplômés en 2008 avant la crise tarde à se manifester, il faut se rendre à l’évidence : la trajectoire, les objectifs définis ne sont pas les bons.

Ainsi, un bon leader devra savoir corriger la trajectoire du navire avant de percuter l’iceberg. Le changement ne lui fait pas peur, et il sait que s’il reste positif, ses équipes le suivront au bout du monde. Parce qu’elles ont confiance en lui.

 

2. Le leader face au changement

A vous d’ouvrir la voie pour vos collaborateurs, pour vos enfants, pour vos parents, pour vos amis. Un leader est constamment à l’affut, prépare le futur dès aujourd’hui. C’est à vous de paver le chemin pour les autres. Vous menez la danse, vous cherchez le positif dans le changement, que vous savez inéluctable.

Le changement au sein de votre équipe

Favorisez le développement de compétences pour vos équipes. Etudiez leurs demandes de nouvelles missions. Retravaillez les process. Cherchez à éliminer les tâches inutiles, mais laissez de la place à la créativité.

Laissez votre équipe essayer de nouvelles méthodes. Donnez-lui la chance de vous surprendre. Et tentez vous aussi de vous surprendre.

 

Prenez des risques

Vous jouez au poker ? Vous avez déjà séduit un homme, une femme dans la vie privée sans savoir quel serait le résultat ? Vous avez déjà tenté de séduire un BA pour trouver des financements pour votre start-up ? Toutes ces activités comporte un facteur risque énorme !

Le risque est inhérent à la réussite. Pas de place pour les timorés chez les leaders. Si vous ne prenez pas de risque, vous ferez la même chose que les concurrents. Et plus vite que vous ne l’auriez pensé, vous serez dans une chasse aux coûts au lieu de vous concentrer sur des produits innovants et des approches novatrices.

 

Encouragez les membres de votre équipe à prendre des risques

Le succès de votre équipe vous importe ? Ne balisez pas intégralement leurs chemins. Laissez-les faire fausse route. Aucun grand entrepreneur n’a tout réussi du premier coup. Il suffit de voir le succès de la Fail Conference de Microsoft pour voir que l’échec fait partie du processus.

Sans aller jusqu’à encourager l’échec, accompagnez vos équipes, vos proches, incitez-les à prendre des risques, puis soyez là pour les faire analyser les causes du Fail si échec il y a eu.

Ca ressemble à de la maïeutique, ce n’est que du leadership !

 

3. Le pouvoir des process

Avoir des artistes dans son équipe, des pivots (le fameux linchpin cher à Seth Godin) ne doit pas empêcher d’huiler votre machine le mieux possible. Pour cela, vous devez maîtriser les process de votre petite entreprise ou de votre équipe.

 

Etablir des process

Le leader efficace ne perd pas de temps. Les process sont là pour vous aider : toute tâche répétitive et peu intellectuelle doit faire l’objet d’un process.

Concrètement, vous devez passer du temps à analyser les tâches récurrentes et devez être capable de fournir un mode d’emploi compréhensible à un nouveau venu.

Voici par exemple le process que j’utilise pour écrire un article.

1 : Noter dans Evernote ou un Google doc des idées d’articles qui vous viennent par enchantement
2 : Trouver un titre
3 : Ecrire l’article
4 : Trouver une illustration
5 : Mettre en ligne sur le blog
6 : Diffuser sur les médias sociaux
7 : Assurer le SAV dans les commentaires

 

Mettre en place des routines.

Si la routine tue le couple, elle permet aux entreprises d’avoir des temps forts, des grands rendez-vous. Certaines entreprises passent le lundi entier en réunion pour planifier la semaine.
D’autres préfèrent faire un point complet le vendredi pour partir en week-end tranquillement.

Vous êtes probablement du genre à checker votre messagerie le matin de 8 à 9 heures avant de vous lancer dans l’abattage de votre to-do list ? C’est un moyen pour vous de bien lancer votre journée ?

La routine rassure l’être humain, lui donne des repères. En tant que bon leader, vous devez fournir ces repères à vos équipes. Ceux qui bossent avec vous attendent que vous leur fixiez des repères.

Un vieux souvenir : lors de mon passage chez Valeo, la routine principale était la réunion de 8 heures pile à l’usine. Pour bien commencer la journée, l’équipe entière faisait remonter les points les plus chauds au directeur des achats. Le lendemain, il fallait que ces points aient été traités…

 

A chacun selon ses moyens…

Vous êtes le capitaine d’équipe, c’est à vous de positionner votre team sur le terrain. Ne mettez pas le manchot de votre équipe dans les buts, vous en souffririez probablement et tout le monde vous en voudrait.

Mais il est peut-être fin psychologue et serait probablement d’une plus grande utilité sur le banc de touche pour réconforter les remplaçants, non ? (RH, recrutement)

Ou fin observateur et capable d’analyser les schémas tactiques employés par l’équipe adverse ? (veille concurrentielle, veille technologique, assistant personnel)

Identifiez les forces de chacun, et assignez des missions aux membres de votre équipe en fonction de leurs qualités !

 

4. Motivez vos troupes !

Carotte ou bâton, comment un bon leader doit-il motiver ses troupes en 2012 ?

 

Remerciez votre équipe et chantez ses louanges.

Encore plus touchant qu’un chèque ou qu’une prime : des remerciements sincères. Souvent. A chaque fois qu’un dossier sensible ou compliqué trouve une issue favorable. « Merci les gars ! »

 

Apprenez à déléguer et à faire confiance

Vos journées ne font que 24 heures. Vous ne pourrez pas y arriver tout seul. Que vous soyez control freak ou non, il va falloir apprendre à lâcher du lest et à déléguer certaines missions à vos collaborateurs.

Donnez-leur de vraies responsabilités, et pas seulement vos missions « poubelle », ils seront fiers d’accomplir de nouvelles missions et de vous prouver que vous pouvez leur faire confiance.

 

Leader rime avec bonheur

Un secret pour bien manager une petite équipe ou un projet ? Le fun. Vous passez trop de temps au bureau pour tirer la gueule en permanence. Vous devez montrer votre visage humain et détendu à vos collaborateurs.

Sans forcément installer PlayStation, babyfoot et autres espaces glande parce qu’il faut que le travail soit fait, vous pouvez encourager les pauses et les éclats de rire pour la bonne ambiance au bureau.

 

Champagne !

Ou carottes, concombres et Evian ! Vous célébrez les victoires de votre équipe comme vous le souhaitez, mais il est important de marquer le coup en cas de victoire. Je me rappelle d’un chef qui nous avait invités à un barbecue à la fin d’un projet. Sympa, on était content de fêter ça avec lui !

 

Comprenez les objectifs de chacun

    • Certains membres de votre équipe sont uniquement motivés par l’argent. Récompensez-les ainsi.
    • D’autres cherchent la visibilité, la célébrité et veulent être important : mettez-les en avant lors des réunions.
    • D’autres encore sont là pour apprendre : donnez-leur l’opportunité de booster leurs CV en leur confiant moult missions qu’ils pourront bien revendre par la suite. Aidez-les à grandir.

 

Un bon leader comprend pourquoi son équipe se lève le matin. Sans ça, vous n’aurez aucun levier sur vote équipe, et elle restera inerte. SI vous savez dans quelle direction le vent les porte, votre mission s’en trouvera simplifiée.

 

Objectif Lune !

Comme dans Tintin, visez la Lune ! Vous devez impérativement motiver vos troupes en leur fixant des objectifs ambitieux. En jouant petit bras, vous n’attirerez que des collaborateurs peu ambitieux. Les vrais gagnants, eux, se lasseront vite et vogueront sous d’autres latitudes…

 

5. Comment un leader fixe-t-il les objectifs ?

Objectifs limités : pour que l’équipe puisse se concentrer sur ses objectifs.

Objectifs clairs : ce qui se conçoit clairement s’énonce clairement. Restez simple.

Rafraîchir la mémoire de votre équipe : rappelez les objectifs en réunion, en réunion individuelle, par mail, par Post-It, sur Twitter, sur votre paillasson !

Mesurez les avancées sur les projets.

Apprenez à vos collaborateurs à mesurer eux-mêmes l’avancée sur leurs projets.

6. Soyez le premier supporter de votre équipe

Faites briller vos collaborateurs

Au sein de votre équipe et en dehors de vos frontières, défendez les résultats de votre équipe. Envoyez des messages aux autres services pour annoncer des résultats inattendus, des objectifs dépassés. Braquez les projecteurs sur vos stars.

Aidez vos collaborateurs à briller ailleurs

Petit oiseau deviendra grand… Un bon manager, un bon leader ne retient pas un joueur contre son gré.

Il doit l’aider à rejoindre une meilleure équipe au mercato (le marché des transferts au foot), il doit l’aider à trouver encore mieux ailleurs, il doit être une rampe de lancements, un découvreur de talents.

Un bon leader n’a pas peur de perdre ses bons éléments : si l’équipe est attirante, si le style de jeu est plaisant et la paye suffisante, il y aura toujours de jeunes talents pour vous rejoindre.

Choisissez prudemment vos batailles

Vous n’avez que 24 heures par jour. Ne vous battez que pour vos ressources les plus importantes. Battez-vous pour les changements qui sont vitaux pour votre équipe. Apprenez à lâcher prise quand vous savez que votre bataille est perdue d’avance.

 

7. Le management par l’exemple

Vous connaissez forcément des chefs qui la jouent « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Vous ne pouvez pas vous comporter ainsi. Aujourd’hui, on attend des leaders exemplaires. A vous d’ouvrir la route.

 

Soyez honnête

Ayez l’honnêteté d’attribuer une réussite à un collaborateur. Faire briller votre équipe sans avoir peur de l’ombre, c’est aussi ça être un vrai leader. Sachez reconnaître vos erreurs quand vous avez fait fausse route.

 

Tuez-vous à la tâche

Non, pas au sens littéral du terme. Quand on lit le mail d’Oliver Samwer à son équipe « Je suis prêt à mourir pour mon job et j’en attends autant de vous », on se dit qu’effectivement, il a l’intention de montrer l’exemple. Vous pouvez le faire sans mourir. Un bon leader est un leader vivant.

 

Présentez vos résultats

Tout comme il est de votre devoir de mettre en avant les réussites de votre équipe, vous devez faire savoir ce que vous avez accompli. Votre visibilité est importante pour la suite de votre parcours…

 

LLL : Life long learning

L’idée du triple L, c’est d’apprendre en permanence. Ne comptez pas sur vos RH pour vous proposer des plans de formation, pour vous proposer des remises à niveau dans votre domaine. Bougez-vous. La FNAC n’est jamais bien loin, les tutos sur Youtube se multiplient.

Il ne tient qu’à vous de vous prendre en main pour montrer à vos collègues, vos boss et vos collaborateurs que vous êtes encore dans le coup et que vous êtes passionné par votre domaine. L’enthousiasme est contagieux, vous aurez souvent envie de partager vos découvertes, et vous en serez récompensé.

L’apprentissage est partout : vous avez le droit de vous planter en prenant un risque. « Fail fast », tirez rapidement les conclusions de vos échecs si vous vous crashez. On ne vous en tiendra pas rigueur, sauf si vous ne retenez pas la leçon et que celle-ci ne vous sert à rien.

Comme le disait Kennedy : « Diriger et apprendre ne sont pas dissociables. »

Vous vous sentez prêt à diriger ? Vous avez d’autres tuyaux pour être un bon leader ?

Sélim

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6 Commentaires
  • jonathan de ici nature
    Répondre

    Steve Job power ! Merci pour cet article super qualitatif. Parmi ce qu’il y a de plus important, je dirais que la motivation des troupes est primordial pour la productivité mais aussi pour un bon climat social. Avec un barbecue party toutes les semaines, le moral des troupes ne peut être que bon

  • Stéphane de QuiRecherche
    Répondre

    Très intéressant et complet comme article, merci !
    Tout le monde ne peut pas être un bon leader, mais tous vos conseils seront très précieux à tous ceux souhaitant se lancer dans l’aventure.
    J’aime particulièrement la partie sur le fait de fêter une victoire : comme je le dis souvent « il n’y a pas de petite victoire » et c’est important de féliciter régulièrement ses troupes afin d’installer un sentiment de cohésion et de les motiver davantage. Sans tomber dans l’excès bien sûr, au risque qu’ils ne voient plus l’intérêt de travailler dur puisque chaque effort minime est récompensé !

  • Olivier
    Répondre

    Très bon article, efficace.

    Tout est important dans ce qui a été dit. Pourtant je reviens sur le dernier point : manager par l’exemple.

    Etre leader n’est pas une faveur. C’est une responsabilité qui demande d’être courageux. Et l’on ne se décrète pas leader soi-même, les autres disent de l’un ou de l’autre que c’est un leader.

    On ne demande pas le respect, il vient à nous ou pas, et cela tient de notre comportement.

    Profiter de son statut de manager pour s’octroyer quelques faveurs mal venues, là où le reste de l’équipe n’y a pas droit alors qu’elle travaille tout autant, ce n’est pas judicieux.

    Se cacher derrière son poste et ne jamais montrer ses propres résultats (peut-être parce qu’ils ne sont pas très bons) alors qu’on expose en plein jours ceux des membres de l’équipe n’est pas très judicieux.

    Bref ne pas appliquer les principes du paragraphe 7 introduit le vers dans le fruit. Un sentiment de malaise indéfinissable mais réel, et contre-productif.

  • Maxime Charlès
    Répondre

    Merci pour votre article. Nombre de vos conseils peuvent paraitre « non prioritaires » et sont souvent relayés au second plan derrière le buziness quotidien… et pourtant, c’est ce qui soude une équipe autour de nous et forme les résultats.

    En revanche, je comprends moins l’intérêt de laisser partir ailleurs les Zizou d’une équipe étant donné qu’on a payé cher pour les obtenir au dernier mercato…:)

  • Naomie
    Répondre

    Vos conseils sont vraiment pertinents, ils semblent aussi être propres à des personnes qui ont ça dans le sens. Avoir toutes ces qualités chez une seule personne doit être un travail de longue haleine si on n’est pas plus ou moins prédisposé. Mais comme tout, avec un peu d’efforts, ça ne doit pas être impossible.

  • Damien
    Répondre

    Bon article : concis, percutant, concret.
    Ma pierre à l’édifice : un bon objectif est « SMART » c’est à dire :
    Spécifique : traitant d’un sujet défini, limité et compris par la personne
    Mesurable : on peut mesurer l’atteinte de l’objectif par les fais, valeur absolue, pourcentage, unités d’oeuvres etc…
    Acceptable : l’objectif ne va pas à l’encontre des convictions morales/éthiques de la personne
    Réaliste : même si viser la lune, ça ne fait pas peur et qu’à l’usure on y croit encore et en coeur, quelquechose de clairement inatteignable peut être dévastateur
    Temporalisé : pour mesurer la performance sur l’objectif, il convient de donner des jalons, et surtout un jalon final

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